Il existe aujourd’hui une religion dominante, quasiment monopolistique, qui réunit dans une même foi des peuples du Sud et du Nord, des pays dits développés et d’autres qui souhaiteraient le devenir, des américains, des chinois, des européens, des indiens et des africains, des pauvres et des riches, des juifs, des bouddhistes, des chrétiens et des musulmans.
Cette religion est riche de savoirs et de pouvoirs. Elle compte parmi ses adeptes une bonne partie des plus vives intelligences de notre temps, des plus grosses fortunes, des plus belles femmes, des plus grands artistes, des meilleurs athlètes, ainsi que de très nombreux dirigeants économiques et politiques de haut niveau.
Cette religion est une religion qui partout divise, et pousse les Hommes à sans cesse se combattre les uns les autres, dans des conflits de plus en plus sanglants. Cette religion est à l’origine de la plupart des guerres qui déchirent notre monde. Cette religion est aussi celle qui compte le plus grand nombre de fanatiques et de terroristes. Cette religion insatiable va jusqu’à nous conduire au bord de l’abîme, en nous amenant peu à peu à détruire cette unique planète qui nous permet de vivre.
Mais nous l’aimons, cette religion, car elle fait de chacun de nous un Dieu. Notre foi est absolue, et ne connait pas l’ombre d’un doute. Chaque jour nous nous efforçons de rendre grâce à notre Dieu, quelque soient les obstacles qui se dressent devant nous. Car son credo c’est : « Moi, Moi Je, Moi d’abord ».

Diplômé de l’Institut d’Etudes Politique de Paris, Bruno Dassa a connu un parcours professionnel et personnel éclectique, qui l’a amené à fréquenter de très nombreuses personnes dans différents domaines, en France comme à l’étranger.
Frappé par la croissance exponentielle au cours de ces dernières décades des comportements égotiques, qu’il s’agisse d’égoïsme ou d’égocentrisme, et effaré par les conséquences désastreuses pour notre société de ce bouleversement, il a enquêté durant plusieurs années sur ses racines, et sur les remèdes possibles pour tenter d’enrayer cette épidémie. Il a notamment découvert que la généralisation de ces comportements reposait sur la mise en place de tout un contexte, destiné à les stimuler quotidiennement au détriment de tous les autres. Et il rappelle que comme l’indiquait le sociologue Jacques T. Godbout, toutes les études démontrent que « dans un contexte égoïste, l’individu tend à adopter une attitude égoïste, mais dans un contexte généreux, il aura tendance à adopter une attitude généreuse ».